Je m’appelle Tal Shoham, j’ai 40 ans. Je suis Israélien mais j’ai aussi les nationalités autrichienne et italienne. Avec ma femme, Avi, et nos deux enfants, Naveh, 8 ans, et Yahel, 3 ans, nous formins une famille très unie. A la maison on chante souvent tous les quatre ensemble. J’adore faire du sport avec Navel et jouer avec Yahel, c’est une petite fille pleine de vie et toujours rieuse.
Dès le 6 octobre 2023, nous sommes au kibboutz Be’eri pour célébrer Simha Torah chez mes beaux parents, Shoshan et Avshalom Haran. Adi a grandi ici, c’est un lieu cher à notre famille. Avec nous, il y a Sharon Avigdori, la sœur d’Adi, et sa fille Noam, 12 ans. C’est une fête très joyeuse.
Au matin du 7 octobre 2023, les terroristes du Hamas attaquent le kibboutz. Avshalom et moi tentons immédiatement de protéger notre famille en mettant tout le monde dans la pièce sécurisée. La tante et l’oncle de ma femme, Eviatar et Lilach, qui vivent à Be’eri également, se réfugient avec nous. Mais très vite, les terroristes mettent le feu à la maison, nous forçant à fuir sous les tirs.
Les terroristes nous kidnappent et à partir de là nous sommes tous séparés et je ne sais pas où sont ma femme mes enfants ni ce qui leur arrive.
Pendant plusieurs jours, nos proches ignorent tout de notre sort. Au début, on nous croit tous en captivité. Mais le 17 octobre, les corps d’Avshalom Haran et d’Eviatar Kipnis sont identifiés, et le 23 octobre, les restes de Lilach Kipnis sont retrouvés.
Nous ne sommes plus dix otages, nous sommes cinq survivants.
Le 25 novembre 2023, après 50 jours de captivité, Adi, Naveh, Yahel, Shoshan et Noam sont libérés dans le cadre de la trêve négociée par le Qatar, l’Égypte et les États Unis. Moi, je reste en otage.
Naveh et Yahel ne parlent pas de ce qu’ils ont vécu. Naveh ne pose aucune question sur moi, ni sur son grand père. Le silence en dit long sur la violence qu’ils ont subie.
Je viens tout juste d’avoir 40 ans, le 31 janvier 2025, en captivité.
Le 18 février 2025, ma famille apprend que je fais partie des 6 derniers vivants de la première phase de libération des otages. C’est le premier signe de vie qu’ils reçoivent de moi.
Après 504 jours de captivité, je suis libéré VIVANT le 22 février 2025.
- Lieu d’enlèvement : Bee’ri
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