Je m’appelle Sonthaya Oakkharasri, je suis Thaïlandais et j’ai 31 ans. Je viens de la province de Nong Bua Lamphu, dans le nord est de la Thaïlande, où vit encore ma mère, Amorn Oakkharasri. C’est elle qui m’a vu partir, il y a cinq ans, pour venir travailler en Israël.
Je travaille dans la région du kibboutz Be’eri, dans le sud d’Israël, tout près de la bande de Gaza. Je suis ouvrier agricole : je plante, je cueille, j’entretiens les vergers. Mon contrat vient d’être prolongé de cinq mois, et je projette de rentrer chez moi ensuite. J’ai une fille de sept ans que je chéris profondément, et à laquelle je pense chaque jour.
Le 7 octobre 2023 est un jour de travail ordinaire dans les champs. Le soleil vient à peine de se lever quand j’entends des tirs. En quelques minutes, tout bascule. Des hommes armés pénètrent dans la zone agricole. J’essaie de fuir, mais je suis atteint. Je meurs sur place. Mon corps est emporté vers Gaza par les assaillants.
Pendant des mois, ma famille en Thaïlande espère encore. Ma mère, Amorn, prie chaque jour pour mon retour. Puis, le 17 mai 2024, les autorités israéliennes et thaïlandaises confirment que je suis mort le 7 octobre 2023 et que ma dépouille est toujours détenue à Gaza.
Mon nom rejoint la liste des travailleurs thaïlandais tombés ce jour là. Ma famille attend toujours de pouvoir me ramener à la maison pour accomplir les rites bouddhistes et me laisser enfin reposer en paix.
Dans la nuit du 8 au 9 octobre 2025, un accord a enfin été signé par toutes les parties grâce au Président Trump, prévoyant la libération imminente de tous les otages, vivants et morts.
Il reste 48 otages en captivité à Gaza dont au moins 26 corps.
- Lieu d’enlèvement :
- Source :
- Réseaux sociaux :