Ada Sagi, une femme de 75 ans au parcours de vie aussi riche que singulier, a été brutalement arrachée à sa tranquillité le 7 octobre dernier. Cette résidente du kibboutz Nir Oz, née à Tel Aviv en 1948, a connu une enfance marquée par l’histoire de ses parents, survivants polonais de la Shoah.
Ada, mère de trois enfants et grand mère de six petits enfants, a toujours été une femme de conviction et de courage. À l’âge de 18 ans, elle a fait le choix de déménager au kibboutz, non pas pour des raisons religieuses, mais par attraction pour les idéaux d’égalité et d’humanité qui y étaient prônés.
Elle s’est efforcée tout au long de sa vie de tisser des liens avec ses voisins, apprenant l’arabe dans le but de créer des ponts entre les communautés. Elle a ensuite enseigné cette langue à d’autres personnes, dans l’espoir d’améliorer la communication avec les Palestiniens vivant à la frontière sud est de la bande de Gaza.
Ada a dû faire face à de nombreuses épreuves. Elle a perdu son mari, emporté par un cancer l’année dernière, et a subi une opération de remplacement de la hanche. Malgré cela, elle se préparait à célébrer son 75e anniversaire à Londres, où vit son fils Noam, psychothérapeute. Noam s’inquiète constamment pour la santé de sa mère, qui souffre d’asthme et d’allergies importantes.
Mais le 7 octobre, le destin en a décidé autrement. Ada a été enlevée par les islamistes du Hamas. Son fils Noam espérait que les compétences linguistiques de sa mère l’aideraient à négocier avec ses ravisseurs. Il a également appelé la communauté internationale à l’aide.
Après une captivité éprouvante, Ada a finalement retrouvé la liberté le 28 novembre 2023, parmi neuf autres otages libérés ce jour là. Sa libération marque la fin d’une épreuve terrifiante, mais aussi le début d’un nouveau chapitre dans sa vie, marqué par la résilience et l’espoir.
- Lieu d’enlèvement : Nir Oz
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